Il revendique désormais s'inscrire dans la continuité du "modèle lyonnais" incarné par l'ancien maire socialiste Gérard Collomb, une figure qu'il avait pourtant combattue en 2020.

Cette annonce, qualifiée d'"évidence" par l'intéressé, marque un changement de discours notable. Après avoir été élu en 2020 sur une promesse de rupture avec le modèle de développement de Gérard Collomb, jugé trop axé sur les grands projets et pas assez sur l'écologie, Bruno Bernard parle désormais d'un premier mandat de "rattrapage" et d'un second qui sera consacré à "renforcer la qualité de vie, le lien social et le pouvoir d’achat". Ce faisant, il tente de rassurer un électorat plus large et le monde économique, en se réappropriant l'héritage d'un bâtisseur qui a profondément marqué Lyon.

Cette stratégie est d'autant plus significative que son principal adversaire déclaré, l'homme d'affaires Jean-Michel Aulas, soutenu par une partie de la droite, se positionne également comme le véritable héritier de Gérard Collomb. La maire de Sainte-Foy-lès-Lyon, Véronique Sarselli, alliée de Jean-Michel Aulas, critique ce revirement, affirmant que "le bilan de Bruno Bernard, ce n’est pas même pas une écologie, c’est une idéologie". La bataille pour la Métropole de Lyon se jouera donc en partie sur la légitimité à incarner la continuité du modèle Collomb, preuve de l'influence durable de l'ancien maire sur la politique lyonnaise.