La montée de la violence et les tentatives d'emprise mafieuse sur certains quartiers obligent les candidats de tous bords à placer la sécurité au cœur de leurs programmes, transformant un problème de sécurité nationale en une bataille électorale locale. L'assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille en novembre 2025 est décrit comme un "point de bascule", interprété comme un "crime d'intimidation" visant à dissuader les politiques de s'attaquer au sujet.
Cet événement a suspendu temporairement la campagne de la candidate Martine Vassal et contraint le maire sortant, Benoît Payan, à défendre son bilan sécuritaire. La situation est telle que l'on craint une influence directe de la criminalité organisée sur le scrutin, ravivant le souvenir d'un système "politico-mafieux" à Marseille. À Grenoble, le candidat LR Alain Carignon attaque le maire écologiste Éric Piolle sur son "inaction", l'accusant de négliger la lutte contre le trafic qui gangrène certains quartiers comme Mistral. À Bordeaux, l'économiste et candidat Philippe Dessertine a fait de la sécurité sa priorité numéro un, proposant de quintupler le budget alloué et de renforcer la vidéosurveillance face à une insécurité qu'il juge en hausse. La question de la sécurité, alimentée par la crise du narcotrafic, devient ainsi un argument de campagne incontournable, les candidats promettant tour à tour un retour de l'ordre et une plus grande fermeté.











