Cette consigne, qui n'exclut pas un vote pour le Rassemblement national, marque la fin du traditionnel « front républicain ». Cette prise de position radicale s'inscrit dans une stratégie plus large visant à désigner La France insoumise comme « le premier danger pour la République ».

Laurent Wauquiez a été très clair sur la portée de sa consigne : « Cela veut dire voter blanc, ça veut dire voter pour ceux qui sont en face, quel que soit le parti ».

Cette posture fait écho au refus déjà manifesté par LR de participer au front républicain contre le RN lors des législatives de 2024.

La réaction de la gauche ne s'est pas fait attendre. La députée insoumise Clémence Guetté y voit une « faute politique et historique » et considère cette annonce comme « la dernière étape » de l'« union des droites ». Pour LFI, cette stratégie de LR confirme une convergence idéologique avec l'extrême droite, dont la commission d'enquête parlementaire sur les liens supposés entre les partis et l'islamisme, initiée par Laurent Wauquiez et ciblant principalement LFI, serait une autre illustration. Cette nouvelle ligne politique de la droite traditionnelle aura des conséquences directes sur les configurations locales en mars 2026, en rendant possibles des alliances ou des soutiens indirects autrefois impensables et en redéfinissant les clivages politiques au niveau municipal.