Cette mise à l'écart, confirmée par Marine Le Pen, marque la chute d'une ancienne étoile montante du mouvement, cernée par les affaires judiciaires. La décision a été précipitée par une déclaration de Marine Le Pen le 2 décembre, indiquant qu'elle ne souhaitait plus que David Rachline conserve la vice-présidence du parti. Dans la foulée, ce dernier a officialisé sa démission, expliquant vouloir éviter que « les accusations médiatiques portées à [son] encontre ne soient utilisées de façon malveillante pour nuire à la dynamique du RN ».

L'élu est en effet visé par une enquête pour corruption et attend un jugement en janvier dans une affaire de prise illégale d'intérêts. De plus, Mediapart a révélé une photo le montrant à un dîner avec d'anciens membres du GUD, jugés infréquentables par la direction actuelle du parti.

Bien qu'il ne sollicite pas l'investiture du RN, David Rachline reste adhérent et entend briguer un troisième mandat à Fréjus, probablement sans étiquette.

Cet épisode illustre la stratégie de « dédiabolisation » du RN, qui n'hésite plus à écarter des figures importantes mais devenues encombrantes, afin de présenter une image plus lisse à l'approche des échéances électorales.