Cette prise de position radicale qualifie La France insoumise de "premier danger de la République". La consigne est explicite : en cas de duel au second tour sans candidat LR mais avec un candidat LFI, les électeurs de droite sont invités à "voter blanc, ça veut dire voter pour ceux qui sont en face, quel que soit le parti". Cette déclaration, qui s'inscrit dans la lignée de celle de Bruno Retailleau, acte la fin du "cordon sanitaire" qui prévalait historiquement face à l'extrême droite. La stratégie de LR est de faire de LFI son adversaire principal, quitte à banaliser le RN. Cette ligne a provoqué de vives réactions à gauche, notamment chez LFI où Clémence Guetté a dénoncé une "faute politique et historique" qui ferait "le jeu du RN". Cette clarification stratégique de la droite traditionnelle pourrait avoir des conséquences importantes sur la composition des conseils municipaux, en favorisant des alliances locales entre la droite et l'extrême droite, et en officialisant une recomposition du paysage politique français où l'opposition à la gauche radicale prime sur le rejet de l'extrême droite.