Les deux formations d'opposition abordent ce scrutin local comme un tremplin en vue de l'élection présidentielle de 2027, marquant un changement de stratégie par rapport à 2020. Contrairement au scrutin précédent où l'enjeu local était moins prioritaire, les deux principaux partis d'opposition considèrent désormais les municipales comme un test de leur capacité à gouverner et une occasion d'étendre leur implantation territoriale.

Pour le Rassemblement National, l'objectif est de conquérir des villes, notamment dans les petites communes, pour démontrer sa crédibilité et son ancrage. Le parti a mis en place un processus de sélection rigoureux de ses têtes de listes pour éviter le retour des "brebis galeuses" et des polémiques qui ont pu nuire à son image par le passé. L'accent est mis sur des candidats jugés "crédibles" et capables de gérer une municipalité, une étape indispensable pour asseoir sa stature de parti de gouvernement. De son côté, La France Insoumise mise également sur ce scrutin pour s'implanter durablement, en particulier dans les grandes villes.

La formation de Jean-Luc Mélenchon investit des figures nationales et des députés, comme Sébastien Delogu à Marseille ou Farida Amrani à Évry-Courcouronnes, pour mener des batailles électorales à forte portée symbolique. Pour LFI, remporter des mairies importantes permettrait de mettre en œuvre son programme à l'échelle locale et de présenter un bilan concret aux électeurs avant l'échéance présidentielle. Cette stratégie commune de nationalisation du scrutin local témoigne de l'importance de ces élections comme répétition générale avant 2027.