Investi officiellement par son parti, Sébastien Delogu a marqué le début de sa campagne par une rhétorique de rupture. Lors de son premier meeting, il a promis de "nettoyer au Kärcher ce système corrompu" et a multiplié les attaques contre les forces de l'ordre.

Des propos tels que "La police tue" ou encore l'affirmation que la police "a tué le frère" d'Assa Traoré, présente à ses côtés malgré un non-lieu judiciaire, ont provoqué une vive polémique. Le député RN Franck Allisio a d'ailleurs annoncé avoir fait un signalement à la justice.

Au-delà de la controverse, cette stratégie vise à mobiliser un électorat populaire des quartiers nord, dont il est issu, qui se sentirait délaissé par la majorité actuelle.

Sa principale cible politique est le maire sortant, Benoît Payan, qu'il accuse de ne pas avoir rompu avec les anciennes pratiques.

Décrit comme ayant un profil "clivant", l'ancien chauffeur de taxi espère créer la surprise en incarnant une alternative radicale, ancrée dans une rhétorique de confrontation sociale et institutionnelle. Son positionnement de "pari fada des Insoumis" illustre une volonté de bousculer le jeu politique marseillais, quitte à fracturer davantage la gauche.