L'adoption de cette loi, par un vote unanime à l'Assemblée nationale "à cent jours du premier tour", est perçue comme une étape cruciale pour encourager les vocations. Le contexte est marqué par une augmentation significative des démissions de maires, avec des chiffres s'élevant à 2189 depuis juillet 2020 selon une étude du CEVIPOF. La ministre de l'Aménagement du territoire, Françoise Gatel, à l'origine du texte, a souligné que de nombreux maires démissionnent "sous le poids des responsabilités, de la pression morale, des violences, mais aussi parce que concilier un mandat local, la vie familiale et l'activité professionnelle est devenu trop difficile, voire impossible". La loi introduit plusieurs mesures concrètes, notamment une revalorisation des indemnités pour les maires et adjoints des communes de petite et moyenne taille, l'octroi d'un trimestre de retraite supplémentaire par mandat (plafonné à trois), et l'allongement à vingt jours du congé électif pour les candidats têtes de liste. Le texte renforce également la protection des élus en rendant automatique la protection fonctionnelle pour tous les conseillers municipaux victimes de violences ou menaces. Un point sensible des débats a concerné l'article 18, qui assouplit les règles sur les conflits d'intérêts, suscitant des réserves de la part des groupes de gauche.

Cependant, face à l'urgence du calendrier électoral, le texte a été voté conforme sans opposition majeure.