Cette déclaration transforme le scrutin local en un test de crédibilité nationale pour le président du parti Horizons.
Candidat à un nouveau mandat dans la ville qu'il dirige depuis quinze ans, Édouard Philippe a clairement affirmé l'enjeu lors d'une émission sur LCI : "Si j’échouais à convaincre les Havrais alors qu’ils me connaissent depuis longtemps, qu’ils voient comment la ville s’est transformée, je ne serais pas dans une bonne position pour espérer convaincre les Français".
Cette stratégie consiste à utiliser son ancrage local comme socle de sa légitimité nationale, un argument qu'il développe en soulignant que ce qu'il apprend au Havre est "infiniment plus précieux" que son expérience de député. Cette prise de position s'inscrit dans une stratégie plus large de différenciation vis-à-vis du camp macroniste, alors que la course pour 2027 s'intensifie.
En se démarquant, notamment sur le budget de la Sécurité sociale où il a appelé les députés de son parti à s'abstenir, il cherche à capitaliser sur son passage à Matignon tout en affirmant son indépendance.
Ses rivaux, comme Xavier Bertrand, perçoivent cette posture comme "une sorte de vengeance personnelle" contre Emmanuel Macron. En faisant de sa réélection au Havre un prérequis, Édouard Philippe prend un risque politique calculé : une victoire renforcerait son statut de présidentiable, tandis qu'une défaite, comme il l'admet lui-même, le mettrait dans une situation délicate pour convaincre les Français.











