Cette décision de justice met un terme brutal à un long règne politique.
Le tribunal correctionnel de Pau a condamné Gérard Trémège, 81 ans et maire depuis 2001, à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour favoritisme et prise illégale d'intérêts dans une affaire de marchés publics frauduleux.
L'accusation portait sur un "système" mis en place pour "avantager des proches".
La peine d'inéligibilité étant assortie d'une exécution provisoire, le préfet des Hautes-Pyrénées doit prendre un arrêté actant sa démission d'office.
À sa sortie du tribunal, l'élu s'est dit "surpris, déçu" et a déclaré : "Je vais sortir de la scène par la petite porte". Bien qu'il ait annoncé ne pas vouloir briguer un nouveau mandat de maire en 2026, il comptait rester présent sur la scène politique, notamment en figurant sur la liste de son proche Michel Garnier et en visant la présidence de l'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées.
Sa condamnation met fin à ces projets et ouvre une guerre de succession.
L'ancien ministre Jean Glavany, dont le nom avait été évoqué par la défense de M. Trémège, a réagi en affirmant qu'il n'y avait "pas de 'système Glavany' et que le dossier n'était pas vide".












