Cette réforme intervient à quelques mois des élections municipales de 2026, dans un contexte de démissions record. Face à une « crise de l’engagement » marquée par la démission de près de 2 200 maires depuis 2020, soit une multiplication par quatre du phénomène, le législateur a finalisé un texte transpartisan attendu depuis des décennies. Adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale, à l'exception d'une abstention majoritaire de La France Insoumise, cette loi vise à « simplifier, sécuriser et encourager la fonction d’élu local ».

Parmi les mesures phares figure une revalorisation des indemnités pour les maires et leurs adjoints dans les communes de moins de 20 000 habitants, avec une hausse pouvant atteindre 10 % pour les plus petites municipalités. Le texte prévoit également l'octroi d'un trimestre de retraite supplémentaire par mandat, plafonné à trois trimestres, et allonge le congé électif pour les candidats salariés.

De plus, il étend la « protection fonctionnelle » à l'ensemble des conseillers municipaux victimes de violences ou de menaces, une mesure auparavant réservée aux exécutifs locaux. Des dispositions spécifiques sont aussi introduites pour faciliter l'engagement des étudiants et des personnes en situation de handicap.

Adoptée à cent jours du scrutin, cette loi est perçue comme un signal fort pour encourager les candidatures, bien que certains élus regrettent qu'elle ne s'inscrive pas dans un acte de décentralisation plus large, promis par le gouvernement.