Après la condamnation de Gaël Perdriau dans l'affaire du chantage à la sextape, son premier adjoint Jean-Pierre Berger a été élu maire de Saint-Étienne pour assurer l'intérim jusqu'aux élections de 2026. Ce choix de la continuité suscite des divisions parmi les habitants, qui espéraient une rupture plus franche avec l'ancienne administration. L'élection de Jean-Pierre Berger, 83 ans, à la tête de la mairie de Saint-Étienne marque l'épilogue du règne de Gaël Perdriau, mais ne clôt pas le chapitre de la crise politique. Condamné à quatre ans de prison ferme et à une peine d'inéligibilité, Gaël Perdriau a été contraint de quitter ses fonctions.
Le conseil municipal a désigné son fidèle premier adjoint pour lui succéder jusqu'en mars 2026.
Cette décision, présentée par la majorité comme une volonté d'"avancer dans la continuité", est perçue par une partie des habitants et de l'opposition comme une "démocratie pervertie".
Le choix d'un proche de l'ancien maire, lui-même mis en cause dans l'affaire du chantage à la vidéo intime avant de bénéficier d'un non-lieu, est critiqué pour son manque de rupture avec un système politique discrédité. L'affaire a profondément fracturé la ville et l'élection de Jean-Pierre Berger est vue par ses détracteurs comme une manière de préserver l'influence du clan Perdriau. Ce contexte tendu préfigure une campagne municipale de 2026 où les thèmes de l'éthique, du renouvellement politique et de la fracture avec l'ancienne majorité seront centraux.
En résuméL'élection de Jean-Pierre Berger, un loyaliste de Gaël Perdriau, comme maire par intérim à Saint-Étienne, est loin de faire l'unanimité. Si elle assure une continuité jusqu'en 2026, elle alimente aussi la défiance et prépare une campagne municipale axée sur la rupture avec un passé politique sulfureux.