Cette offensive vise à renforcer l'ancrage local du parti, en mettant souvent l'accent sur le thème de la sécurité.

La stratégie du Rassemblement National pour les municipales de 2026 témoigne d'une volonté d'implantation locale diversifiée et parfois audacieuse. À Marmande, la liste RN-UDR menée par Jean-Luc Dubourg axe sa campagne sur la sécurité, promettant de doubler les effectifs de la police municipale.

À Six-Fours-les-Plages, c'est le député du Var, Frédéric Boccaletti, qui officialise sa candidature, illustrant l'implication directe des cadres nationaux du parti dans les scrutins locaux.

La tactique du RN inclut également des cas plus singuliers.

À Bonnétable, dans la Sarthe, le parti a investi Eric de Vilmarest, qui est actuellement maire d'une autre commune, Saint-Aignan, une situation peu commune qui soulève des questions sur l'ancrage local.

À Airaines, un ancien maire socialiste, Jean-Luc Lefebvre, sollicite ouvertement le soutien du député RN Matthias Renault, qui pourrait figurer symboliquement sur sa liste, brouillant les lignes politiques traditionnelles.

Une autre situation controversée émerge dans le Loiret, où le candidat RN à Amilly, Tom Collen-Renaux, exerce également la fonction de juge administratif en droit des étrangers, ce qui a conduit des avocats et un syndicat à dénoncer un potentiel conflit d'intérêts. Ces différentes approches montrent une stratégie pragmatique du RN, visant à conquérir des mairies par tous les moyens, que ce soit par des candidatures classiques, des alliances inattendues ou en s'appuyant sur des profils atypiques.