Cette candidature illustre les ambitions politiques de la mouvance identitaire au-delà du Rassemblement National, sur fond de controverses judiciaires. La candidature de Jean-Eudes Gannat, 31 ans, marque une nouvelle étape dans la tentative de l'ultradroite radicale de s'implanter électoralement. Ancien porte-parole de l'Alvarium, un groupe dissous en 2021 pour ses agissements violents et sa rhétorique de "peur et de menace", il se présente sans le soutien affiché d'un parti politique. Il revendique de "porter la voix de la jeunesse" au sein de la "mouvance identitaire". Son programme s'articule autour de thèmes chers à l'extrême droite : référendums sur la défusion de la commune nouvelle, immigration, et rigueur budgétaire.

Cependant, cette campagne se déroule sous une ombre judiciaire.

Jean-Eudes Gannat doit comparaître devant la cour d'appel de Rennes pour diffamation et injure raciste. De plus, un autre procès l'attend en mai 2026 pour provocation à la haine raciale, suite à la publication d'une vidéo sur TikTok intitulée : "Marre de vivre avec les cousins des talibans jusqu'au fond de nos campagnes...". Cette candidature teste la capacité de l'ultradroite à s'institutionnaliser au niveau local, tout en faisant face aux conséquences judiciaires de ses discours et actions passés.

Sa démarche vise à s'adresser directement aux électeurs "sans le prisme déformant" des médias, qu'il accuse d'être "volontairement mensongers".