Cette inflation, couplée aux incertitudes entourant l'adoption du budget national, soulève des questions sur le bon déroulement du scrutin.
L'organisation des prochains scrutins municipaux est confrontée à un défi financier majeur.
Le budget prévisionnel de 193,5 millions d'euros représente une augmentation significative par rapport à 2020.
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse.
Le coût de l'acheminement du matériel électoral par La Poste a explosé de 90 %, atteignant 46,1 millions d'euros. S'y ajoutent les dépenses liées à la mise en œuvre de la loi Paris-Lyon-Marseille (15,2 millions) et de la loi renforçant la sécurité des maires (7,61 millions).
Cette inflation des coûts intervient dans un contexte d'incertitude politique nationale.
L'absence d'un budget de l'État voté avant le 31 décembre pourrait contraindre le gouvernement à recourir à une "loi spéciale".
Selon des experts en droit public, un tel scénario ne mettrait pas en péril la tenue même des élections, celles-ci relevant d'une mission prioritaire du ministère de l'Intérieur.
Cependant, il aurait des conséquences concrètes. Une loi spéciale ne permettrait pas d'intégrer les nouveaux crédits, ce qui pourrait entraîner des retards dans le remboursement des frais de campagne des candidats. Plus largement, cela gèlerait les investissements des collectivités locales, les obligeant à "vivre sur l'existant" et compliquant la gestion des communes en pleine période électorale.










