La campagne s'annonce tendue, avec des candidatures déjà officialisées ou pressenties à droite, à l'extrême droite et à gauche, sur fond de polémiques locales et de procédures judiciaires. La rivalité entre la présidente de la métropole Martine Vassal (droite) et le maire en place Benoît Payan (union de la gauche) constitue l'un des axes structurants de la future campagne, comme l'a illustré leur bras de fer autour de la polémique du MuCEM. À droite, le Rassemblement National a investi Franck Allisio, qui entend capitaliser sur la popularité de Nicolas Sarkozy pour "rassembler tous les électeurs de droite". À l'extrême gauche, le député La France Insoumise Sébastien Delogu a lancé sa campagne en promettant de "ramener le peuple au pouvoir". Sa candidature est cependant déjà marquée par la controverse : ses propos affirmant que "la police, elle a tué son frère [Adama Traoré]" ont conduit le préfet à saisir la justice et le parquet de Marseille à ouvrir une enquête pour "diffamation publique envers un corps constitué". Cette judiciarisation précoce de la campagne témoigne du climat de tension qui règne dans la deuxième ville de France, où les enjeux de sécurité et les fractures sociales et politiques s'annoncent comme des thèmes centraux du débat électoral.