Cette promesse, qualifiée par un commentateur de "manœuvre kamikaze", soulève d'importantes questions juridiques, budgétaires et électorales.

Le contexte de cette annonce est une situation financière tendue pour la commune. Le budget 2025 ayant été présenté en déséquilibre, la préfecture, sur avis de la Chambre régionale des comptes (CRC), a imposé une augmentation de la fiscalité locale de 3,5 points pour combler un déficit de près de 500 000 euros, une décision que la maire qualifie de "scandaleuse". Sa promesse de restituer cette somme via un "versement exceptionnel" se heurte à plusieurs obstacles majeurs.

D'un point de vue budgétaire, rendre aux contribuables des sommes destinées à équilibrer les comptes semble contradictoire avec les exigences de l'État.

Juridiquement, cette mesure pourrait être qualifiée de "libéralité", un don sans contrepartie interdit pour une collectivité.

Enfin, le droit électoral prohibe les dépenses exceptionnelles susceptibles de rompre l'égalité entre les candidats à l'orée d'un scrutin.

Si la délibération est retoquée par la préfecture, Sandrine Dauchelle pourrait se poser en victime du "système", mais si elle passe, elle risque une annulation de l'élection.

Pour ses détracteurs, cette promesse est un "cadeau empoisonné" et une tentative transparente de "s'offrir des électeurs".