Une liste d'union de la gauche, menée par le socialiste Emmanuel Grégoire mais excluant La France insoumise, pourrait virer en tête au premier tour, préfigurant un scrutin plus disputé que jamais. Un sondage exclusif Ipsos pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié le 13 décembre, place une alliance PS-Écologistes-PCF à 32% des intentions de vote. Cette coalition devancerait la liste de droite de Rachida Dati, soutenue par le MoDem, créditée de 27%. Cette configuration contraste avec un sondage Ifop de novembre qui donnait la ministre de la Culture en tête. La dynamique semble donc dépendre fortement de la capacité de la gauche à s'unir.
L'analyse de Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, souligne cet « émiettement des forces politiques, qui pourrait mener à une quadrangulaire au second tour ».
En effet, avec la liste Horizons-Renaissance de Pierre-Yves Bournazel à 14% et celle de La France insoumise de Sophia Chikirou à 13%, quatre listes seraient en mesure de se maintenir, rendant l'issue du scrutin très incertaine. L'extrême droite, bien que plus faible, totaliserait 14% avec les listes de Thierry Mariani (RN-UDR) et Sarah Knafo (Reconquête), chacune à 7%.
Ce score cumulé est non négligeable, dépassant celui de LFI et égalant celui des Écologistes si ces derniers partaient seuls.
La clé du scrutin réside donc dans les stratégies d'alliances, particulièrement à gauche où les négociations entre socialistes et écologistes sont en cours, et dans la capacité des candidats à mobiliser au-delà de leur socle électoral dans un contexte de forte division.











