Plusieurs articles illustrent ce phénomène à travers des exemples concrets.

À Moliens, dans l'Oise, le maire de 75 ans, Philippe Van Ooteghem, ne repart pas et s'inquiète de ne trouver aucun successeur.

À Bouffémont, Michel Lacoux se retire après 42 ans au conseil municipal.

À Anoux, André Berg, maire depuis 2001, ne briguera pas un cinquième mandat car il estime avoir "fait le tour du village". Même le plus ancien maire de France, Yves Bahu, 93 ans et en poste à Priez (Aisne) depuis 1959, reconnaît hésiter, même s'il n'exclut pas de rempiler "tant que [ses] jambes fonctionnent". Cette vague de départs touche toutes les strates de communes et tous les âges. Les raisons sont multiples : lassitude, complexité croissante de la fonction, augmentation des incivilités et des agressions, et difficultés à concilier mandat, vie professionnelle et vie personnelle. Ce non-renouvellement massif pose la question de la relève politique au niveau local et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles figures et à des recompositions politiques dans de nombreuses communes en mars 2026.