À Compiègne, le maire emblématique Philippe Marini (LR), en poste depuis 1987, s'est allié avec son ancien opposant de 2020, Daniel Leca (UDI), pour former une majorité commune en vue du scrutin. Cette union pragmatique vise à contrer une nouvelle opposition menée par le duo Sophie Schwarz (DVD) et Étienne Diot (LREM), eux-mêmes anciens élus de la majorité Marini et autrefois en animosité.

Cette recomposition illustre la fluidité des loyautés politiques locales, où les stratégies électorales priment sur les querelles passées.

Un phénomène similaire est observé à Crépy-en-Valois, où le candidat Gabriel Melaimi (UDR), issu de la droite LR, a reçu le soutien officiel du député du Rassemblement national, Frédéric Pierre Vos. Ce dernier justifie son appui en déclarant qu'il n'y a pas "une feuille de papier à cigarettes entre l'UDR et le RN".

Cette alliance s'inscrit dans une stratégie d'union des droites face à la maire sortante, Virginie Douat, elle-même contestée par sa propre adjointe, Murielle Wolski, qui a annoncé mener une liste concurrente.

Ces rapprochements entre anciens rivaux témoignent d'une reconfiguration du paysage politique local, où les lignes partisanes traditionnelles s'estompent au profit de stratégies de conquête ou de conservation du pouvoir.