Cette coalition, menée par le socialiste Emmanuel Grégoire, vise à contrer la candidate de droite Rachida Dati, donnée en tête dans plusieurs sondages. Cet accord, qualifié d'« historique » par plusieurs observateurs, est le fruit de plus de trois mois de négociations serrées et marque une première depuis 2001, les partenaires de la majorité sortante n'ayant jamais fait campagne commune dès le premier tour. La motivation principale de cette union est stratégique : faire face à une droite jugée « populiste, affairiste » et « brutale », incarnée par Rachida Dati.

L'accord, qui doit encore être validé par les militants des différentes formations, prévoit qu'Emmanuel Grégoire soit la tête de liste. En contrepartie, des concessions importantes ont été faites, notamment l'attribution de la tête de liste du XIe arrondissement à l'écologiste David Belliard, un bastion historique du PS. Les écologistes obtiendraient également 36 postes éligibles au Conseil de Paris en cas de victoire, contre 28 actuellement.

La France Insoumise (LFI) n'est pas incluse dans cet accord de premier tour, bien que David Belliard se soit dit favorable à une « candidature unique à gauche » pour le second tour, n'excluant pas une alliance future. Selon un sondage Ipsos, une telle liste d'union obtiendrait 32% des voix, devançant celle de Rachida Dati (27%), tandis que la candidate LFI Sophia Chikirou recueillerait 13%. Ce rapprochement illustre la prise de conscience par la gauche parisienne de la menace que représente la droite et de la nécessité de surmonter ses divisions pour conserver la capitale.