Ce phénomène pourrait profondément influencer les stratégies d'alliances et de désistement lors des élections municipales de 2026.

Selon le sondage, 59 % des Français se déclarent prêts à voter pour un candidat qui n'a pas leur préférence afin d'empêcher l'élection d'un candidat LFI. En comparaison, ils ne sont que 44 % à envisager la même démarche contre un candidat du RN.

Ce front « anti-LFI » est particulièrement puissant à droite et au centre, où 87 % des sympathisants de la majorité présidentielle et 85 % de ceux des Républicains se disent prêts à faire barrage. Fait notable, cette logique s'étend à une partie de la gauche, puisque 43 % des sympathisants du Parti socialiste adopteraient la même stratégie contre LFI.

À l'inverse, le barrage contre le RN s'est affaibli, notamment chez les électeurs LR, dont 62 % déclarent qu'ils n'empêcheraient pas la victoire du RN.

Cette évolution marque une érosion du traditionnel « front républicain » et positionne LFI comme le principal repoussoir de l'échiquier politique pour une majorité d'électeurs.