Cette nouvelle obligation, visant à féminiser les conseils municipaux, se heurte à la réalité du terrain où trouver des candidates s'avère complexe.

La loi exige que les listes soient complètes et alternent un homme et une femme.

Bien qu'une certaine souplesse permette de présenter jusqu'à deux candidats de moins que le nombre de sièges, de nombreux élus, comme Patrick Schricke, maire de Bertrancourt (223 habitants), expriment leurs difficultés. Il souligne devoir trouver « cinq conseillères minimums » alors qu'il n'en a que deux actuellement, et que les jeunes femmes, souvent mères de famille, « n'ont pas nécessairement le temps pour s'engager ».

Cette situation est perçue par certains comme « discriminante », car elle pourrait forcer des maires à écarter des conseillers masculins assidus pour respecter la loi.

Franck Beauvarlet, maire d’Étinehem-Méricourt, regrette que cette mesure ait été imposée subitement sans « un mandat de transition ».

En parallèle, la réforme supprime le panachage, obligeant les électeurs à voter pour une liste entière, ce qui, selon plusieurs maires, pourrait entraîner une hausse des votes nuls et une baisse de la participation.