Cette union inédite dès le premier tour vise à contrer la candidate de droite Rachida Dati, perçue comme une menace majeure. Pour la première fois depuis 1977, le Parti socialiste, Les Écologistes et le Parti communiste présenteront une liste commune, menée par le député socialiste et ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire.

Cet accord, qualifié d'« historique » par ses protagonistes, a été ratifié par les militants des différentes formations, notamment par 73,7 % des suffrages chez les Écologistes parisiens. La stratégie est claire : faire bloc dès le premier tour pour maximiser les chances de victoire face à une droite jugée « trumpiste, anti-pauvres, affairiste et climatosceptique » par David Belliard, chef de file des écologistes. L'exclusion de La France Insoumise, menée par Sophia Chikirou, est assumée, Emmanuel Grégoire affirmant qu'il n'y aura « pas d'accord avec LFI », citant des désaccords profonds sur des sujets comme l'écologie et des propos jugés homophobes. L'accord a nécessité d'intenses négociations et des concessions importantes.

Les Écologistes obtiennent la tête de liste dans le XIe arrondissement pour David Belliard, un bastion socialiste historique, en plus de conserver leurs mairies des XIIe et XIVe arrondissements. Ils verraient également leur nombre d'élus potentiels au Conseil de Paris passer de 28 à 36 en cas de victoire.

Cette répartition a créé des tensions, notamment au sein du PS du XIe arrondissement, où certains dénoncent une décision prise sans consultation et une « souffrance » pour le maire sortant, François Vauglin.