Le préjudice pour l'Assemblée nationale est estimé à 75 000 euros. Le ministère public a requis 24 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende contre M. Bompard, et 18 mois avec sursis et 10 000 euros d'amende contre Mme Lorho.

La peine la plus significative politiquement est la demande de cinq ans d'inéligibilité pour les deux élus, avec exécution provisoire « pour les écarter dès maintenant de la vie publique ».

Si elle était prononcée, cette mesure les empêcherait de se représenter en mars 2026.

L'affaire est d'autant plus complexe que les deux prévenus, autrefois alliés sous l'égide de Jacques Bompard (père de Yann et figure de l'extrême droite locale), sont désormais des adversaires politiques déclarés pour le scrutin à venir.

Des écoutes téléphoniques accablantes, où Mme Lorho inciterait un autre collaborateur à « mentir », fragilisent leur défense qui consiste à affirmer la réalité du travail fourni par Yann Bompard.