Cette union, qualifiée d'"historique", sera conduite par le député socialiste Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo.

Cet accord marque un tournant stratégique majeur pour la gauche parisienne, qui gouverne la capitale depuis 2001 mais n'avait jamais fait campagne commune au premier tour. La principale motivation est de constituer un front uni face à la candidate de droite, Rachida Dati, jugée favorite dans un contexte de division. Les militants écologistes ont approuvé l'union à 73,7 %, un vote qualifié de "responsabilité" par leur chef de file David Belliard, qui a dénoncé une droite "trumpiste, anti-pauvres, affairiste et climatosceptique". L'accord a toutefois nécessité des concessions importantes, notamment l'attribution de la tête de liste du XIe arrondissement à David Belliard, un fief historique du PS. L'absence notable de La France Insoumise (LFI) dans cette coalition est un élément central de l'accord.

Emmanuel Grégoire a été catégorique : "Je l'ai dit mille fois, il n'y aura pas d'accord avec LFI".

Il justifie cette exclusion par des désaccords de fond avec la cheffe de file insoumise parisienne, Sophia Chikirou, notamment sur les questions écologiques et de sécurité. Cette stratégie vise à maximiser les chances d'arriver en tête au premier tour pour créer une dynamique, quitte à prendre le risque de s'aliéner une partie de l'électorat de gauche radicale.