Avec environ 600 maires, le PCF reste la troisième force politique locale, un atout vital qu'il entend protéger face aux ambitions concurrentes de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN).

La menace est double.

D'une part, le RN cible des bastions communistes, notamment dans le Nord, l'Est et les Bouches-du-Rhône. D'autre part, LFI, forte de ses bons scores nationaux dans les zones populaires, conteste l'hégémonie du PCF dans l'ancienne "ceinture rouge" parisienne et lyonnaise.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon présentera des listes concurrentes dans plusieurs grandes villes dirigées par des communistes, comme Montreuil ou Nanterre.

Manuel Bompard, coordinateur de LFI, se défend de toute "politique systématique à l'encontre du PCF", arguant que les décisions dépendent des bilans locaux. L'enjeu est particulièrement élevé pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, pressenti candidat à sa réélection à la mairie de Saint-Amand-les-Eaux.

Une défaite dans son fief fragiliserait considérablement ses ambitions présidentielles pour 2027. Pour contrer ces menaces, la direction du PCF a sécurisé des alliances avec le PS et les écologistes dans plusieurs villes et espère présenter un millier de têtes de liste pour défendre son maillage territorial.