La situation à Nice cristallise ces tensions, avec un duel fratricide qui s'annonce entre le maire sortant Christian Estrosi (Horizons) et le député Éric Ciotti (UDR, ex-LR). Fait marquant, le parti Les Républicains (LR), désormais dirigé par Bruno Retailleau, a officiellement décidé de soutenir Christian Estrosi. Cette décision a été actée par la nomination de la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone comme "cheffe de file" LR, qui intègrera la liste du maire sortant.

Cet appui s'inscrit dans un accord plus large avec le parti Horizons d'Édouard Philippe, qui en retour soutient le candidat LR à Nîmes. Cette alliance place de fait LR en opposition directe avec son ancien président, Éric Ciotti, qui mène une stratégie d'union des droites incluant son parti UDR et le Rassemblement National.

La complexité s'accroît dans d'autres villes de la région comme Cannes, Grasse et Antibes.

Dans ces communes, le RN a décidé d'investir des candidats face aux maires LR sortants, alors même que ces derniers sont soutenus par Éric Ciotti.

Cette situation illustre les contradictions de la stratégie d'"union des droites", où les accords nationaux peinent à se traduire localement et où les rivalités personnelles prennent le pas sur la cohérence politique.