Cette union, menée par le socialiste Emmanuel Grégoire, vise à contrer la ministre de la Culture Rachida Dati, mais elle se distingue par l'exclusion notable de La France Insoumise. Cette stratégie, qualifiée de tournant dans la bataille pour la capitale, scelle une union entre Emmanuel Grégoire (PS), David Belliard (Les Écologistes) et Ian Brossat (PCF), qui se sont tous désistés en faveur du premier. L'objectif affiché est de maximiser les chances de la gauche face à une droite jugée "populiste" et incarnée par Rachida Dati, considérée comme l'adversaire principale.

Emmanuel Grégoire a lui-même posé les termes du duel à venir : "Ça va se jouer entre Rachida Dati et nous, il n'y a pas d'autre possibilité".

Cette alliance précoce, une première à Paris, a été officialisée lors d'un premier déplacement de campagne dans le XIVe arrondissement, un lieu symbolique dirigé par une ancienne socialiste passée chez les écologistes. Le projet se veut porteur d'une "mission sociale et environnementale" pour un "Paris populaire".

L'exclusion de La France Insoumise, et de sa candidate probable Sophia Chikirou, est assumée.

Emmanuel Grégoire a clairement écarté l'hypothèse d'une alliance au second tour, affirmant que "voter pour LFI, c'est voter pour Rachida Dati". Cette fracture à gauche pourrait cependant s'avérer risquée, même si les initiateurs de l'union estiment que LFI ne sera pas en position de se maintenir au second tour.

La campagne s'oriente donc vers une bipolarisation forte, avec une gauche unie (hors LFI) face à une droite et un centre pour l'instant dispersés.