Cette mesure, qui protège les utilisateurs contre le suivi publicitaire non consenti, est au cœur d'un bras de fer juridique et réglementaire. La fonctionnalité ATT, qui oblige les applications à demander l'autorisation des utilisateurs avant de suivre leurs activités à des fins publicitaires, est la cible d'une "intense campagne de lobbying" en Europe, notamment en Allemagne. Face à cette pression et à des plaintes multiples, Apple a exprimé la possibilité de désactiver ce "bouclier anti-pubs ciblées". Cette menace est perçue par certains comme une manœuvre pour "embêter l'Europe" en plein bras de fer avec l'Union européenne sur la régulation des géants de la tech. En France, des associations ont même initié une procédure en référé pour obtenir la suspension immédiate de l'ATT, accusant Apple de "privacy washing" (écoblanchiment de la vie privée). Cette situation complexe place Apple dans une position délicate, où la firme pourrait être contrainte de sacrifier l'une des fonctionnalités de confidentialité les plus emblématiques de son écosystème, renvoyant potentiellement les utilisateurs européens à une ère de pistage publicitaire moins contrôlée. Ce conflit illustre les tensions croissantes entre les politiques de confidentialité des grandes entreprises technologiques et les intérêts économiques du secteur publicitaire, le tout sous le regard attentif des autorités de régulation.