Elle y subit un baiser non consenti de la part de l'humoriste Ary Abittan, un geste qu'elle qualifie aujourd'hui de "traumatisme intact". Cette prise de parole intervient dans un contexte de controverse renouvelée autour d'Ary Abittan, récemment soutenu par Brigitte Macron et visé par des actions de collectifs féministes. En republiant le 11 décembre un extrait de l'émission "Les Enfants de la télé" de 2011, Laury Thilleman a souhaité faire entendre sa voix "au nom de toutes celles qui n’ont pas pu faire entendre la leur". Elle décrit avec force les sentiments qui l'ont submergée à l'époque : "J’avais honte, je me sentais humiliée, objectivée, impuissante… comme pour faire bonne figure je tente d’en rire comme tout le monde autour de la table.
Mais je ne consens pas".
Sa démarche souligne l'évolution de la société sur la question du consentement, un sujet peu abordé il y a plus d'une décennie.
"À l’époque je n’ai rien dit, je n’ai rien fait, par peur, par honte.
Parce que le consentement il y a 14 ans, on n’en parlait pas", explique-t-elle.
La publication a suscité de vives réactions, notamment celle du journaliste sportif Pierre Ménès, qui a remis en question le timing de cette dénonciation. "Pour quelqu'un qui se dit humilié, si tu attends douze ans pour sortir ça, moi, je sais pas", a-t-il commenté, illustrant une fracture dans la perception de la temporalité du traumatisme et de la légitimité de la parole des victimes. Cette affaire met en lumière la persistance des séquelles et l'importance du mouvement #MeToo qui a permis à de nombreuses femmes de réévaluer et de dénoncer des expériences passées.












