Adaptée du best-seller *Destiny of the Republic* de Candice Millard et portée par un casting de qualité avec Michael Shannon et Matthew Macfadyen, la série applique une formule bien rodée. Les articles analysent cette approche comme une forme de "culture algorithmique", où les choix éditoriaux et narratifs sont dictés par les données de visionnage pour répondre aux attentes du public. Netflix transforme ainsi l'histoire en "matériau à sensations", utilisant les codes de la fiction (cliffhangers, ellipses, retournements de situation) pour rendre le récit addictif. Cette méthode, baptisée "trauma-tainment" par des chercheurs de l'université de Cambridge, mélange traumatisme et divertissement, privilégiant l'émotion sur la rigueur factuelle.

Le public "pleure, frémit, mais oublie de se questionner".

Par exemple, la série dote l'assassin d'un passé tragique pour susciter l'empathie, un procédé typique de la plateforme.

En créant ce que des experts nomment "l'illusion docudrame", Netflix façonne une mémoire populaire planétaire, plus standardisée, qui change notre rapport au réel en privilégiant la narration à l'information, confirmant une tendance sociétale vers la "post-vérité".