Portée par Rhea Seehorn, la série se distingue radicalement de ses prédécesseurs et explore la notion d'individualité dans un monde post-apocalyptique atypique.

Disponible depuis le 7 novembre, "Pluribus" marque une rupture nette avec l'univers criminel qui a fait la renommée de Vince Gilligan. Le créateur a lui-même prévenu que la série "n'a absolument rien à voir avec ces deux séries" ("Breaking Bad" et "Better Call Saul"), au risque de dérouter une partie de son public. L'intrigue, qualifiée de phénomène de science-fiction de l'année 2025, repose sur un concept original : un virus, issu d'un signal extraterrestre, se propage par la salive et efface le libre arbitre, unifiant l'humanité en une conscience collective bienveillante mais totalitaire. Au milieu de ce chaos ordonné, Carol, une écrivaine cynique incarnée par Rhea Seehorn (Kim Wexler dans "Better Call Saul"), est biologiquement immunisée et devient la seule anomalie dans un monde d'harmonie forcée.

Les critiques saluent une fable philosophique, un "antidote aux séries post-apocalyptiques" selon les mots de Gilligan.

La réalisation est également louée pour son esthétique maîtrisée, sa froideur ritualisée rappelant "Severance" et son rythme lent qui privilégie l'angoisse existentielle à l'action frénétique.

Gilligan, qualifié de "chimiste de l’âme humaine", délaisse la méthamphétamine pour un "laboratoire biologique puis métaphysique de la nature humaine".