Jugeant le système actuel "complexe, inégalitaire et peu efficace", ses préconisations visent à rétablir l'équité fiscale et ont immédiatement relancé le débat sur la contribution des plus riches.

Le rapport constate que si la fiscalité du patrimoine en France est parmi les plus élevées des pays développés, elle présente un caractère régressif pour les très hauts revenus, notamment en raison des nombreux dispositifs dérogatoires. Pour corriger ces "distorsions", le CPO écarte la "taxe Zucman" mais propose des alternatives.

La piste principale est la création d'un "impôt différentiel sur la fortune personnelle" (IDFP), non plafonné, qui s'appliquerait aux patrimoines non professionnels au-delà de 5 millions d'euros et pourrait rapporter 1,4 milliard d'euros. Une autre mesure phare serait une réforme du pacte Dutreil, un dispositif favorisant la transmission d'entreprises familiales jugé trop coûteux (1,3 milliard de gain potentiel).

Le CPO suggère également de taxer les liquidités thésaurisées dans des holdings ("cash box"). Paradoxalement, alors que le rapport admet que la France surtaxe le capital, il préconise de nouvelles impositions sur le capital productif, ce qui suscite des critiques. Pour Frédéric Coirier, coprésident du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire, ce rapport est "un travail de sape de dispositifs qui fonctionnent". L'objectif affiché est de parvenir à une fiscalité "plus neutre, plus simple et mieux acceptée" en élargissant l'assiette des plus fortunés tout en permettant une baisse des taux sur les transmissions pour la majorité.