Dans son rapport sur la fiscalité du patrimoine, le CPO a suggéré de réformer le Livret A, déclenchant une controverse immédiate. La proposition de baisser son plafond et de fiscaliser les intérêts excédentaires a été fermement rejetée par l'exécutif, soucieux de protéger l'épargne la plus populaire des Français. La recommandation du CPO visait à "harmoniser les plafonds du livret A et du LDDS à 19 125 € et de soumettre à l’imposition de droit commun les dépôts excédant ce plafond". Actuellement, le plafond du Livret A est de 22 950 euros. L'objectif était de recentrer ce produit sur sa fonction d'épargne de précaution et de limiter son utilisation comme outil de défiscalisation par les ménages les plus aisés, un "effet d'aubaine" qui coûterait 5,6 milliards d'euros à l'État en 2025. La mesure aurait pu générer jusqu'à 150 millions d'euros de recettes fiscales.
Cependant, la réaction du gouvernement a été immédiate et sans équivoque.
Le ministre Roland Lescure a déclaré que "Le Gouvernement n’envisage absolument pas de toucher au fonctionnement du Livret A : ni à travers une réduction de son plafond, ni par une fiscalisation, y compris partielle". Il a insisté sur le fait que le Livret A est "un produit d’épargne populaire essentiel, qui joue un rôle déterminant dans le financement du logement social".
Cette prise de position souligne le caractère politiquement très sensible de ce placement, détenu par une large majorité de Français, et la volonté de l'exécutif de ne pas fragiliser la confiance des ménages dans un contexte économique tendu.
En résuméLa suggestion de réformer le Livret A pour limiter son usage comme niche fiscale a été catégoriquement écartée par le gouvernement, illustrant le caractère politiquement intouchable de ce produit d'épargne et la volonté de l'exécutif de préserver la confiance des ménages.