La majorité sénatoriale de droite et du centre a supprimé plusieurs milliards d'euros de recettes prévues. La mesure la plus emblématique est le rejet de la reconduction de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, qui devait rapporter 4 milliards d'euros. Jean-François Husson, rapporteur général du budget, a justifié ce choix par la nécessité de mettre fin à "l'instabilité fiscale". Par ailleurs, les sénateurs ont durci la fiscalité visant le commerce en ligne extra-européen en relevant de 2 à 5 euros la taxe sur les petits colis de moins de 150 euros, une mesure ciblant des plateformes comme Shein ou Temu pour lutter contre la "concurrence déloyale". D'autres dispositions gouvernementales ont été écartées, comme la nouvelle taxe sur les emballages plastiques ou celle sur les produits du vapotage.
Le Sénat a également réitéré sa volonté de réformer l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) pour en exclure l'immobilier locatif. Ces votes traduisent une ligne politique claire, privilégiant la baisse de la pression fiscale sur les entreprises et la recherche d'économies sur les dépenses, en opposition frontale avec les orientations de l'Assemblée nationale et du gouvernement.












