Cette mesure, adoptée le 1er décembre contre l'avis du gouvernement, vise à freiner l'explosion des importations issues du commerce en ligne et à rétablir une concurrence plus équitable.

Cette décision sénatoriale intervient dans un contexte de croissance exponentielle du volume de ces colis, qui a bondi de 170 millions en 2022 à 775 millions en 2024.

Cette augmentation est principalement attribuée à des plateformes d'e-commerce comme Shein, Temu et AliExpress.

Le gouvernement avait initialement proposé une taxe de deux euros par article pour financer les contrôles douaniers et lutter contre la fraude à la TVA et la non-conformité des produits.

Cependant, une large majorité de sénateurs, de droite comme de gauche, a jugé ce montant insuffisant.

Le relèvement à cinq euros est présenté comme un "signal politique clair et un électrochoc" visant à protéger les entreprises et commerces français face à une concurrence jugée "déloyale".

Selon les sénateurs, la taxe sera acquittée par les plateformes en ligne et non par les consommateurs, afin de ne pas pénaliser ces derniers. Le gouvernement, par la voix de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est opposé à cette hausse, arguant que le montant de deux euros correspondait aux besoins de financement des contrôles et qu'un montant supérieur risquait d'être requalifié en droit de douane et contesté juridiquement. La ministre a également rappelé qu'un accord européen prévoyait une taxe de deux euros à partir de novembre 2026, soulignant le risque pour la France d'agir de manière isolée.