Cette réglementation obligera les plateformes d'échange à transmettre automatiquement les informations sur les transactions de leurs clients aux administrations fiscales, marquant la fin d'une certaine opacité pour les investisseurs.

La directive sur la coopération administrative (DAC 8), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026, vise à lutter contre la fraude et l'évasion fiscales dans le secteur en pleine expansion des cryptomonnaies.

Les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN en France), qu'ils soient basés dans l'UE ou à l'étranger au service de clients européens, devront collecter et déclarer annuellement les données de transactions de leurs utilisateurs. Le premier échange d'informations, portant sur les opérations de 2026, est prévu pour 2027. Pour les contribuables français, cela signifie que le fisc recevra automatiquement les détails de leurs opérations, rendant les "oublis" de déclaration de comptes ou de plus-values beaucoup plus risqués. En France, les gains supérieurs à 305 € par an sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.

Cette nouvelle transparence a pour but d'identifier les comportements frauduleux.

Cependant, cette surveillance accrue soulève des inquiétudes.

Certains utilisateurs pourraient se tourner vers des solutions décentralisées (DEX) ou des portefeuilles non connectés pour préserver leur anonymat.

Des experts en sécurité, comme Renaud Lifchitz, alertent également sur les risques liés à la collecte massive de données, qui pourraient augmenter les menaces de piratage ou de violences physiques contre les détenteurs de cryptomonnaies.