Le déficit prévu pour 2026 a fait l'objet de chiffres variables : initialement de 17,5 milliards d'euros, il a été réévalué à environ 19,6 milliards par la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, après une série de concessions faites notamment aux socialistes pour obtenir leur soutien. En l'absence d'adoption du budget, le déficit aurait pu atteindre un niveau "inédit en l'absence de crise économique", "sans doute au-delà de 30 milliards d'euros" selon une note de la Direction de la Sécurité sociale, qui évoquait un risque de "perte de contrôle".

Pour rallier des voix, l'exécutif a dû renoncer à plusieurs mesures d'économie emblématiques, comme le doublement des franchises médicales. De même, les députés ont largement rejeté le gel des pensions de retraite et des minima sociaux, une mesure jugée "inflammable". En revanche, une taxe exceptionnelle sur les complémentaires santé a finalement été adoptée, ainsi qu'une hausse partielle de la CSG sur les revenus du capital. Ces tractations illustrent la fragilité de la position gouvernementale et l'obligation de construire des majorités texte par texte, au prix d'un budget moins ambitieux sur la réduction des déficits que la version initiale.