La directive DAC8, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026, imposera aux plateformes d'échange de transmettre automatiquement les données de leurs clients aux administrations fiscales, signant la fin d'une certaine opacité pour les investisseurs.
Jusqu'à présent, le contrôle des gains en cryptomonnaies reposait en grande partie sur la déclaration volontaire des contribuables.
Avec DAC8, l'Union européenne met en place un cadre d'échange automatique d'informations, similaire à ce qui existe déjà pour les comptes bancaires.
Concrètement, les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), qu'ils soient basés en France ou à l'étranger mais servant des clients européens, devront collecter et communiquer au fisc les détails des transactions effectuées par leurs utilisateurs.
Cette mesure vise à lutter contre la fraude et l'évasion fiscales, un enjeu majeur pour les États face à l'essor d'un marché mondialisé et difficile à tracer.
Pour les détenteurs de cryptomonnaies, les conséquences sont directes : l'administration fiscale disposera d'une vision claire de leurs opérations et pourra plus facilement procéder à des redressements en cas de non-déclaration des plus-values. Les articles mentionnent que les "oublis" pourraient coûter très cher, avec des amendes pouvant atteindre 1 500 euros par compte non déclaré.
Cette surveillance renforcée pourrait pousser certains utilisateurs vers des plateformes décentralisées (DEX) ou des portefeuilles non hébergés pour préserver leur anonymat, bien que l'efficacité de ces stratégies face à un fisc mieux outillé reste à démontrer.












