Pour rallier des soutiens, notamment socialistes, plusieurs mesures d'économies ont été abandonnées, comme le gel des pensions de retraite et des minima sociaux, ou encore le doublement des franchises médicales.

En contrepartie, de nouvelles recettes ont été adoptées, dont une taxe exceptionnelle sur les complémentaires santé d'environ un milliard d'euros, malgré les craintes d'une répercussion sur les cotisations des assurés. L'une des négociations les plus âpres a concerné la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital. Une proposition de la gauche visant une hausse significative a été amendée pour aboutir à une augmentation plus modérée, excluant des placements populaires comme les PEL et l'assurance-vie, réduisant ainsi le rendement attendu de 2,8 à 1,5 milliard d'euros. Ce parcours législatif illustre la fragilité de l'équilibre politique et les difficultés du gouvernement à maîtriser les finances sociales sans recourir à l'article 49.3 de la Constitution.