Ce projet vise à moderniser un système jugé obsolète et inéquitable, dont les références datent de 1970. La Cour des comptes qualifie les références actuelles d'« obsolètes de longue date », soulignant qu'elles ne reflètent plus la réalité du marché immobilier et créent une « iniquité entre les contribuables ». La réforme, prévue par la loi, remplacera cette base historique par des valeurs calculées à partir des loyers de marché actuels. Le calendrier prévoit une campagne de collecte des loyers auprès des propriétaires en 2026, via le portail « Gérer mes biens immobiliers », pour une application des nouvelles bases d'imposition à partir de 2029.
L'impact de cette révision s'annonce majeur. Une simulation datant de 2015 anticipait une augmentation moyenne des valeurs locatives de 185 % pour les maisons et de 125 % pour les appartements. Bien que des mécanismes de neutralisation soient prévus pour éviter un transfert brutal de la charge fiscale des locaux professionnels vers les habitations, la réforme entraînera inévitablement une redistribution significative de l'impôt entre les propriétaires.
Certains verront leur taxe foncière augmenter considérablement, tandis que d'autres pourraient bénéficier d'une baisse.
Cette refonte intervient alors que la taxe foncière a déjà fortement progressé ces dernières années, principalement en raison de son indexation sur l'inflation, qui a atteint des niveaux records en 2023 (+7,1 %) et 2024 (+3,9 %).
Pour 2025, la revalorisation est plus modérée (+1,7 %), de nombreuses communes ayant choisi de ne pas augmenter leurs taux à l'approche des élections municipales de 2026.









