Au cœur des débats parlementaires tendus sur le budget, cette mesure est le fruit d'un compromis politique.
Initialement, une proposition de la gauche visait à augmenter le taux de CSG de 9,2 % à 10,6 %, générant 2,8 milliards d'euros de recettes.
Face aux oppositions, le gouvernement a négocié une version amendée, adoptée par 177 voix contre 84.
Le nouveau dispositif exclut du champ de la hausse plusieurs placements populaires auprès des Français, tels que les Plans d'Épargne Logement (PEL), les contrats d'assurance-vie et les revenus fonciers. En revanche, la hausse s'appliquera aux plus-values mobilières et aux dividendes, ce qui impactera directement les détenteurs de comptes-titres et d'actions.
Le rendement attendu de cette mesure est ainsi réduit de moitié, à environ 1,5 milliard d'euros.
Conséquence directe pour les épargnants concernés, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou "flat tax", qui inclut l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux (dont la CSG), passera de 30 % à 31,4 %. Cette augmentation, même limitée, marque un tournant après plusieurs années de stabilité fiscale sur les revenus du capital et illustre la recherche de nouvelles recettes pour contenir le déficit de la Sécurité sociale, estimé à près de 20 milliards d'euros pour 2026.










