Cette décision, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2026, marque un tournant dans la politique douanière européenne face à l'explosion des envois de faible valeur. Cette nouvelle taxe forfaitaire de 3 euros s'appliquera à chaque colis d'une valeur inférieure à 150 euros entrant sur le territoire de l'UE, mettant fin à l'exemption de droits de douane dont ils bénéficiaient jusqu'à présent. La mesure est une réponse directe à l'afflux massif de produits à bas prix, dont le volume est passé de un à plus de quatre milliards de colis par an en quatre ans, rendant les contrôles douaniers quasi impossibles. La France, par la voix de son ministre de l'Économie Roland Lescure, a été un moteur de cette initiative, soulignant qu'il était "essentiel d'agir et d'agir vite, sinon on agira trop tard".

Pour les acteurs économiques français, comme Gilles Attaf, président d'Origine France Garantie, c'est "un bon signal, enfin on va dans le bon sens" pour lutter contre une "concurrence déloyale".

La mise en place d'une taxe forfaitaire a été préférée à l'application des droits de douane classiques, jugée comme une "tâche herculéenne" pour des services déjà débordés.

Certains articles suggèrent que la taxe pourrait s'appliquer à "chaque catégorie ou sous-catégorie de produits", ce qui pourrait alourdir la facture finale pour les consommateurs si un colis contient plusieurs types d'articles.

Cette mesure s'inscrit dans une offensive plus large, qui devrait être complétée par des frais de traitement de 2 euros par colis dès novembre 2026 pour financer le renforcement des contrôles.