Le constat de départ est partagé par plusieurs économistes : pour stabiliser une dette publique qui a atteint 114 % du PIB, un effort budgétaire annuel "massif et collectif" de 100 à 120 milliards d'euros serait nécessaire.

Dans une note très commentée, Terra Nova soutient que la taxation des plus riches, bien que nécessaire, serait insuffisante pour atteindre un tel objectif.

Le think tank préconise donc de recourir à un impôt "à base large et à haut rendement" comme la TVA, en complément d'économies sur les dépenses, notamment les retraites. L'avantage de la TVA est que même une hausse modérée de ses taux peut générer des dizaines de milliards d'euros de recettes.

Cependant, cette proposition est vivement critiquée pour son caractère régressif.

La TVA pèse proportionnellement plus lourd sur les ménages modestes, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à la consommation.

L'effort financier, estimé par un quotidien économique à "3 à 4 000 euros par ménage et par an", ne serait donc pas réparti équitablement.

La proposition assume cet "effort partagé par tous", arguant qu'il est illusoire de faire reposer l'intégralité de l'ajustement sur une seule catégorie de la population. Ce débat intervient dans un contexte politique tendu autour du budget 2026, illustrant la difficulté à trouver un consensus sur la répartition de l'effort nécessaire pour redresser les finances publiques du pays.