Cette mesure, fortement soutenue par la France, vise principalement à contrer la concurrence jugée déloyale des géants du e-commerce asiatiques comme Shein et Temu.
Cette nouvelle taxe met fin à l'exonération de droits de douane dont bénéficiaient jusqu'à présent les colis de faible valeur, un avantage qui a favorisé l'explosion des importations depuis des plateformes chinoises. En 2024, 4,6 milliards de ces envois sont entrés dans l'UE, dont 91 % en provenance de Chine.
Cet afflux massif est dénoncé comme une "concurrence déloyale" par les commerçants européens et submerge les services douaniers, qui peinent à contrôler la conformité et la sécurité des produits.
Le ministre français de l'Économie, Roland Lescure, a souligné l'urgence d'"agir vite, sinon on agira trop tard".
La France a été un acteur moteur dans l'adoption de cette mesure, qui constitue une solution provisoire en attendant la réforme complète de l'Union douanière prévue pour 2028. Le choix d'une taxe forfaitaire a été privilégié car l'application des droits de douane classiques, variables selon les catégories de produits, représenterait une "tâche herculéenne" pour les douanes. Cette taxation n'est qu'une "première étape", puisqu'elle devrait être complétée par l'instauration de frais de traitement, proposés à deux euros par paquet, à partir de novembre 2026 pour financer le renforcement des contrôles.












