L'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement instaurant un "impôt sur la fortune improductive", qui cible notamment les contrats d'assurance-vie en fonds euros, a provoqué une levée de boucliers des acteurs financiers. Cette mesure, intégrée aux débats sur le budget 2026, est perçue comme une résurgence de l'impôt sur la fortune et une menace pour l'épargne populaire. Cette nouvelle taxe, votée dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2026, a suscité une opposition virulente, en particulier de la part du secteur bancaire. Daniel Baal, président de la Fédération bancaire française, a qualifié la mesure d'être "en plein délire", rappelant que l'assurance-vie est un "placement extrêmement populaire" qui joue un rôle crucial dans le financement des entreprises et de la dette publique.
Selon lui, "taxer ces actifs reviendrait à pénaliser une source de financement vitale pour l’économie nationale."
Les critiques, relayées par des figures politiques comme le député LR Philippe Juvin qui parle de "folie", craignent que cette taxe ne recrée un "impôt sur la fortune", ce qui pourrait dissuader l'épargne et l'investissement, voire encourager l'exil fiscal. L'appellation même d'"impôt sur la fortune improductive" est perçue comme péjorative, suggérant une vision négative de la détention de capital. Tout en reconnaissant la nécessité de trouver des recettes pour combler le déficit, les opposants appellent à la modération pour ne pas nuire à la confiance des épargnants et aux "intérêts de la France et des Français".
En résuméLa proposition de taxer la "fortune improductive" a déclenché une controverse majeure, opposant les objectifs de consolidation budgétaire à la protection d'un produit d'épargne essentiel à l'économie. La forte opposition du monde financier et de certains politiques souligne les craintes qu'une telle mesure ne pénalise l'investissement et la confiance, son avenir restant incertain dans la suite des négociations budgétaires.