En cas d'échec, le gouvernement pourrait devoir recourir à une « loi spéciale » pour continuer à percevoir les impôts en janvier, reportant ainsi l'adoption d'un budget complet et prolongeant l'incertitude politique.
Budget 2026 : un bras de fer politique sur fond de déficit persistant
L'élaboration du budget de l'État pour 2026 est marquée par une vive opposition entre le gouvernement et le Sénat, cristallisant les tensions sur la trajectoire des finances publiques et la stratégie fiscale. L'adoption d'une version profondément remaniée par la chambre haute place l'exécutif face à un défi politique majeur pour finaliser la loi de finances avant la fin de l'année. Le 15 décembre 2025, le Sénat a adopté sa propre version du projet de loi de finances, qui porte le déficit public à 5,3 % du PIB pour 2026. Ce chiffre est jugé « inacceptable » par le gouvernement, qui visait un objectif inférieur à 5 % afin de respecter ses engagements européens. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a clairement exprimé son désaccord : « Un déficit de 5,3 % ne fonctionne pas, il faudra faire des concessions ». L'écart de 0,4 point de PIB, soit environ 12 milliards d'euros, provient principalement des choix fiscaux de la majorité sénatoriale de droite et du centre. Celle-ci a supprimé pour 8 milliards d'euros de taxes proposées par le gouvernement, notamment une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises et une nouvelle contribution sur les hauts patrimoines. La sénatrice Les Républicains Christine Lavarde a posé une ligne rouge : « Nous ne pourrons pas apporter nos voix à une commission mixte paritaire qui viendrait augmenter la pression fiscale ». Face à ce blocage, le sort du budget se jouera lors de la commission mixte paritaire (CMP), où les chances d'un compromis apparaissent minces.



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- 54 % dans les Hauts-de-Seine, - 53 % en Seine-Saint-Denis, - 49 % en Seine-et-Marne… Voici pour la première fois chiffrée l’ampleur de l’effondrement de la construction neuve en Île-de-France en cinq ans. Des données vertigineuses qu’a compilées la Fédération française du bâtiment (FFB) spécialement pour Le Parisien. Ces trois départements sont à la tête d’un triste record francilien, celui du plus fort recul des mises en chantiers de logements entre la période post-Covid de fin juillet 2021 à fin juillet 2025.L’Essonne s’en sort grâce à Saclay





