Cette décision, qui entrera en vigueur à l'été 2026, pourrait être complétée par une taxation supplémentaire au niveau français.

À compter du 1er juillet 2026, chaque petit colis d'une valeur inférieure à 150 euros entrant sur le territoire de l'UE sera soumis à une taxe de 3 euros. Cet accord, validé par les ministres de l'Économie des Vingt-Sept, met fin à l'exonération de droits de douane dont bénéficiaient jusqu'à présent ces envois.

Cette exemption était de plus en plus perçue comme une « concurrence déloyale » par les commerçants et producteurs européens, qui sont, eux, soumis à la TVA et à d'autres taxes. La mesure cible principalement l'afflux massif de produits en provenance de Chine, qui représentaient 91 % des 4,6 milliards de colis de ce type en 2024.

La France a été particulièrement active pour faire avancer ce dossier à Bruxelles.

Le gouvernement français ne compte d'ailleurs pas s'arrêter là : le projet de loi de finances pour 2026 prévoit déjà une taxe nationale de 2 euros, et Bercy a précisé que « ce montant forfaitaire pourrait s’ajouter » à la taxe européenne. Le Sénat a même voté une version portant cette taxe à 5 euros par catégorie d'article. Le coût final pour le consommateur pourrait donc atteindre 5, voire 8 euros par colis, modifiant considérablement l'attractivité des plateformes de commerce à bas prix.

L'objectif est double : rééquilibrer les conditions de concurrence et freiner l'importation de produits ne respectant pas toujours les normes européennes.