Les discussions autour du projet de loi de finances pour 2026 ont relancé avec force le débat sur la fiscalité du patrimoine en France, illustrant de profondes divergences idéologiques. Entre les propositions de taxation des « ultra-riches » et la suppression de l'impôt sur la fortune, le sujet reste un point de crispation majeur dans le paysage politique et économique. Un amendement controversé, adopté à l'Assemblée nationale, a particulièrement attiré l'attention : la transformation de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) en un « impôt sur la fortune improductive ». Cette mesure, qualifiée de « stupide » par un éditorialiste, a même envisagé d'inclure les fonds en euros des contrats d'assurance-vie, pourtant essentiels au financement de la dette de l'État. Daniel Baal, président de la Fédération bancaire française, a dénoncé cette idée en déclarant : « Il faut vraiment arrêter parce que là on est en plein délire ».
Cette proposition s'inscrit dans un contexte où des économistes comme Gabriel Zucman, soutien de Jean-Luc Mélenchon, prônent une taxe de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros.
Parallèlement, des études rappellent le bilan mitigé de l'impôt sur la fortune (ISF) en France et à l'étranger. Selon la Tax Foundation Europe, près de 70 % des pays de l'OCDE ayant instauré un tel impôt l'ont finalement supprimé.
Avant sa suppression en 2017, l'ISF français rapportait moins de 0,2 % du PIB et aurait provoqué le départ de 12 000 millionnaires en 2016.
Ces arguments alimentent les critiques contre toute forme de retour à un impôt sur la fortune, jugé contre-productif et favorisant l'exil fiscal.
En résuméLe débat sur le budget 2026 a ravivé les tensions autour de la taxation du patrimoine. Entre les propositions visant à taxer la « fortune improductive » et les avertissements sur les effets économiques négatifs d'un tel impôt, la fiscalité des plus riches demeure une question hautement inflammable et non résolue en France.